Mad in Osaka

29 mars 2006

Enfin! J'ai finalement demenage. J'ai quitté mon appartement provisoire samedi. Fabien a bien voulu m'héberger en attendant que la fille dont j'ai pris la chambre s'en aille. Elle est partie lundi dans la matinee, j'ai donc pris possession des lieux dans la soiree. Je n'ai passe que deux jours chez Fabien, mais je dois dire un mot sur l'endroit ou il habite. Il habite a Juso, un quartier au nord d'Osaka, au dela de la riviere Yodogawa. J'avais habite pas loin quand j'etais arrive a Osaka. Le quartier de Juso n'est pas grand, mais connu de tous. Il tient malgre lui cette reputation des nombreux clubs de "massage" que l'on peut trouver le long de ses rues commercantes. En dehors de ces rues, ou se cottoient les restaurants, karaokes, bars a hotesses et eventuellement un pauvre combini, le reste du quartier est fait de petites rues en dehors du temps. On y croisent en effet quasiment que des personnes agees qui vous regardent avec de grands yeux. Les seuls magasins vendent des futons, du vieil electromenage ou tout un tas de choses indefinissables. Le tout sur une musique japonaise qui tient plus a un hymne de propagande qu'a de la musique que l'on peut entendre dans les rues ou les centres commerciaux. En bref, ce n'est pas le Japon. Si ca l'est, c'est un Japon decale, en dehors du temps et des bonnes moeurs. Mais pour l'oeil d'un etranger de passage, c'est quelque chose de totalement athypique, une curiosite dans ce pays qui ne cessera jamais de surprendre. Mon nouveau quartier n'a rien a voir avec Juso. J'habite a Awasa. Je suis a a peu pres egale distance entre le centre ville du nord d'Osaka, Umeda, et celui du sud, Namba. En velo cela prend environ une vingtaine de minutes pour aller a l'un ou l'autre des centres villes. En parlant de velo, on m'avait vole celui que Sayaka m'avait offert, mais Gerd, l'allemand dans le studio duquel je travaillais m'en a donne un qu'il n'utilisait plus. Comme je l'avais dis dans un poste precedent j'habite a present avec deux japonaises, Kaori et Kumi, respectivement 25 et 26 ans. Avant de continuer je repond de suite a la question qui brulera les levres de ceux qui liront ces lignes : non ce ne seront pas des (petites) copines potentielles. Cela dit, elles sont super sympas. Ma chambre et de style "wafu", c'est a dire avec tatami. Je dors evidement sur un futon. En revanche leurs chambres sont de style occidentale avec des lits. C'est moi, "etranger", qui dors dans une chambre de style japonais. Cherchez l'erreur. Elles bossent toutes les deux toute la journee. Je les vois que le soir. On mange ensemble, on discute et elles se mettent sur leur pc. Cela ne fait que deux jours que je vis ici, je ne peux donc pas en parler plus pour l'instant. To be continued ....

23 mars 2006

Mardi dernier je devais rejoindre une copine dans un cafe a Umeda. Le chemin jusqu'au cafe me faisait par un grand pont qui enjambe la gare routiere d'Umeda a proximite de la gare JR Osaka. Comme la journee etait au beau temps, chose rare ces temps-ci, je m'etais decider a prendre mon appareil photo avec moi. Maintes fois empruntes, le passage pieton entre la gare JR Osaka et le Hankyu Department Store. Un exemple de ce peut etre le centre d'une grande ville japonaise. Juste apres avoir pris la photo precedente, je tourne la tete et vois de loin une fille en train elle aussi de regarder les gens qui passent en bas. J'ai juste eu le temps de prendre une photo d'elle avant qu'elle ne s'eloigne. En continuant mon chemin, j'apercois le meme diseur de bonne-aventure, toujours fidele au poste j'ai envie de dire, avec sa tete de sage chinois. Apres avoir enjambe la gare routiere, j'ai continue sur la rue qui longe la gare JR Osaka.... .... pour arriver a la DT Tower, ou je donne mes cours de francais et ou je devais rencontrer ma copine. Ne revez pas, je reste toujours au cafe du premier etage.

17 mars 2006

studio

J'avais parle de mon boulot au studio. Voici les photos du-dit studio. C'est pas visible mais il y a en plus un front. Vous remarquerez le materiel photograpique (trepieds, lampes et la grosse masse noire a droite, qui est un flash)

Le bureau de Gerd.... l'ecran est un 23 pouces format cinema. Il bosse sur un G5. Il a en plus un portable d'appoint.

L'ordinateur sur lequel je travail, un G4, avec encore un ecran cathodique.

15 mars 2006

nocturne

vue depuis la fenetre de mon appartement

tags

Mardi, en allant au studio, j'ai remarquer une chose assez rare au Japon : un tag. J'ai pris cette photo en repassant le soir et decouvert que pas mal d'autres accessoires publiques etaient tagues, a l'instar de cette boite aux lettres. Le quartier entre Shinsaibashi et Nagahoribashi est definitivement mal frequente. C'est en effet la que je me suis fais voler mon velo il y a deux mois....

pour toi, public.

Pour toi public, assoiffe de connaissances, de savoir et de decouvertes sur ce magnifique pays dont j'apprend la langue, la culture et la vie, voici ce que je n'aurai pu te faire decouvrir sans le concours d'une tiers personne. Je l'ai deja nomme, et pour son plus grand plaisir, je le renomme : Fabien. Treve de stupidites. Je met le lien du blog de Fabien dont j'ai deja parle recemment. Loin de lui l'idee de mettre des superbes photos de temples, de parler des fleurs de cerisier que l'on pourra admirer. Il fait sa vision, et ses galeres au Japon. Je vous conseille tout particulierement ses trois derniers articles intitules "Jerome". Je n'ai rencontrer ce Jerome qu'une seule fois, au tournage du film fin 2005, et je ne lui avait pas parle. Quand j'etais rentre en France et que je disais que c'etait incroyable le nombre de personnes avec tant d'histoires differentes que l'on trouve au Japon, on m'avait regarde avec un air de dire "et alors?". Bon, et bien Jerome en est un exemple, et est l'exemple de quelqu'un dont je n'aurai jamais entendu parle en France comme le dis si bien Fabien. - Blog de Fabien - Prochaine mise à jour : demain (photos inside)

Rien a voir avec le Japon, mais on m'a passe cette image que je trouve excellente. Ca me fait penser a notre prof de compta en deuxieme annee d'IUT dont on disait que s'il tombait sur le dos, il pourrait jamais se retourner par lui meme. J'ai oublie son nom d'ailleur....

12 mars 2006

reflections

Voila six mois que je vis au Japon, mais je dois dire que c'est un pays qui ne finira jamais de m'etonner. Certain diront que c'est pour ca qu'on l'aime. Dans un sens, c'est pas faux (c'est aime que tu comprends pas ? blague Kaamelott). Tout particulierement ces derniers temps, en discutant avec des japonais ou avec des etrangers de leurs experiences au pays du soleil levant. L'image que renvoit le Japon est double. Il y a d'un cote l'image d'une culture partagee entre modernite et tradition, de temples loges entre des gratte-ciels, ou comme j'ai croise en venant dans ce cyber cafe, d'un homme en costume cravate marchant avec une femme habillee dans un magnifique kimono. C'est une image interessante et rassurante d'un Japon qui va de l'avant sans pour autant en oublier ses traditions. (comme c'est trop beau ce que je dis) L'autre image est celle d'un pays decale, qui se tue au travail, aux jeux, et qui vie dans des extremes impensables en Europe. Un de ces extremes est l'opinion qu'on les japonais sur toute chose. Il transparait quand on parle avec des japonais, et j'en ai eu l'exemple recemment, qu'ils ne pensent pas a remettre en cause ce qui est en place. Tout est fait d'une certaine maniere, orchestre dans un certain ordre, jusqu'a leur maniere de penser, et tout cela tourne a peu pret rond, de sorte qu'il n'y a pas de raison de remettre en cause ce qui est en place. Pas parce qu'un individu n'a pas les moyens de changer quoique se soit, mais parce qu'il n'y pense meme pas. Attention, je fais la une generalite qu'il faut prendre avec des pincettes. Je dis pas que les japonais sont un peuple de mouton, juste que parfois on a du mal a se detacher de cette image negative. Un exemple concret m'en est donne quasiment a chacun de mes cours. Je dois etre super casse-couilles avec mes questions a deux balles sur les kanjis, sur la maniere dont ils se sont gourres quand ils ont fait le bouquin de cours et encore bien d'autre sujets. Bref, mes sensei (professeur en japonais) sont bien komaru (ennuyes), avec mes questions. Comme pourquoi ils nous font ecrire 10 fois un kanji avant de l'etudier avec toutes ses signification, et surtout la maniere de l'ecrire. Quand je demande pourquoi, mes profs me disent me disent que c'est en effet etrange. Et basta. Autre exemple. Celui d'un graphiste qui etait venu au studio vendredi (Warren qu'il s'appellait je crois). Ce gars devait faire l'affiche d'un evenement pour le compte d'une entreprise. Cette affiche comportait des inscriptions en japonais. Rien d'extraordinaire, on est au Japon. Ce qui est plus extraordinaire, c'est que le Shacho (le directeur), avait dans la tete qu'un etranger etait incapable d'ecrire en Japonais. Partis de ce prejuge, et apres en avoir fait part a tout le monde, il a demande au superieur de Warren d'ecrire a sa place sur l'affiche en question. Il etait impossible a Warren de parler directement au Shacho. Au Japon cela est mal percu et il synonyme de refus ou de rejet systematique, pour non respect de la hierarchie. Warren demande donc a son responsable de parler au Shacho et de lui dire qu'il pouvait ecrire en japonais, et qu'il allait le faire etant donne que ca faisait partie de son travail. Le-dit responsable dit que si le Shacho pense ainsi, meme si il a tort, il ne peut pas le contredire, c'est le Shacho. Arrive la reunion. L'affiche est terminee. Warren l'a ecrite en japonais lui meme et la presente au Shacho, en presence de son responsable. Le Shacho, sur de lui, s'exlame qu'il etait sur qu'un etranger ne pouvait ecrire en japonais. Warren se tourne et fixe son responsable, l'insitant du regard a admettre qu'un etranger en etait tout a fait capable! Silence du responsable qui fixait le sol. Resultat, le Shacho en question pense toujours qu'un etranger ne peut pas ecrire en japonais, et c'est pas au sein de son entreprise que lui sera prouve le contraire. Je donne un dernier exemple illustrant que les idees recues ont encore de bon jours devant elles, et qu'en devenant Sacho, on devient Dieu le Pere. Je ne continue pas dans le pur et simple but d'enfoncer les directeurs japonais ou de critiquer l'organisation des entreprises japonaises, je n'ai pas assez d'experience dans ce domaine, j'expose juste des exemples qui m'ont ete donnes d'observer et qui confirme ce qui n'est pas un secret de Polichinelle. Un amis japonais qui habite sur Kobe et qui tient un salon de coiffure m'appelle un jour en me disant que le directeur du groupe auquel appartient le salon souhaite veux prendre des cours d'anglais, et me demande si j'en serais capable. Je lui repond que oui. On se met d'accord sur un jour et une heure. Mon pote s'appelle Nobu. Il vient me chercher a la gare de Sannomiya, au nord de Kobe. Il me dit qu'on ira a son entreprise un peu plus tard. Il m'emmene donc chez lui pour me presenter a sa famille. Je l'avait connu il y a un an et demi a Nice et il m'avait deja parler de sortir sur Kobe et d'aller chez lui. C'est donc chose faite. Sur quoi, il m'avoue qu'en fait ce n'est pas pour donner un cours d'anglais qu'il ma demander de venir, mais pour servir de traducteur a un top model etranger qui allait venir se faire coiffer dans son salon. Il me dit que le fait de passer du temps avec moi fait partie de son travail de la journee. J'etais un peu surpris que son Sacho veuille prendre des cours anglais avec un francais, mais peu de choses m'etonnent vraiment en ce moment. Nobu s'excuse de pas m'avoir dit la verite tout de suite et me demande si j'accepte quand meme. J'etais venu jusqu'a Kobe, j'allais pas maintenant dire non, et c'etait un peu tard pour demander ca. Il m'emmene finalement au siege du groupe dans le centre de Kobe. Apres m'etre dechausse et avoir enfiler une paire de pantoufles, ce qui est d'usage dans toute entreprise japonaise, je suis presente aux personnes presentes dans la piece principale. Il faut savoir que les entreprises japonaises sont configurees a l'identique. Une tres grande piece, avec tous les bureaux cote a cote, sans cloison ni departage. Seuls se distinguent les superieurs hierarchiques par un bureau oriente differement en tete de colone ou dans un coin de la piece, de sorte que tous le monde soit a porte de regard. Seul le Sacho a son propre bureau. Dans l'entreprise de Nobu, il y a en plus une salle d'attente pour les visiteurs. On me fait attendre. Nobu me dit que le Sacho est en reunion et finalement il me dit qu'il est en plein travail. Au bout d'une demi heure, le-dit Shacho arrive. Grand, maigre, le visage marque par la cinquantaine, mais souriant et dynamique, non point en costume cravate, mais en jeans et chemise col ouvert. Il me donne une poignee de main ferme et sincere. S'assoie en face de moi et s'essaye a l'anglais. Me remercie d'etre la et s'excuse de m'avoir fait attendre. Il marque un temps d'arret et demande a Nobu de me dire qu'il est en plein travail. Je m'etais deja presente en japonais, mais apparement cela ne l'avait pas convaincu sur le fait que je puisse parler japonais. Sans laisser Nobu repondre je lui dis que je comprenais et que j'attendais. Il me regarde alors avec ces yeux qu'on les gobis sur les etalages des poissonniers du Cours Saleya : grands yeux ecarquilles, creuses dans une maigre orbite evocant une incomprehension ou un etonnement. Pour les gobi c'est qu'il sont morts, il faut pas chercher plus loin. Apres un total d'une heure d'attente, nous partons finalement de l'entreprise de Nobu en direction du salon. Je n'ai plus revus le Shacho, mais il me donne 5000 yens pour le deplacement (1000 yens allez-retour) et le travail de traducteur. J'arrive dans un salon de coiffure tres design. Un employe coiffe une cliente avec un sac Vuitton sur les genoux. Arrive enfin le mannequin etranger, accompagne d'une japonaise dont la carte de visite indique qu'elle est agent ou manager. Presentation en japonais avec l'agent et en anglais avec le mannequin qui parait gene. Elle etait vraiment belle. Grande, blonde, elancee, entre 17 et 20 ans. Nobu me dit d'attendre, et je retourne m'assoir. La il parle avec l'agent. Il s'averait en fait que la fille etait Russe, mais vivait au Japon depuis l'age de 4 ans et ne parlait pas un mot d'anglais. Ma presence etait des plus inutiles. Nobu m'avoue que c'est son Sacho qui lui avait demande de trouver qqun parlant anglais, sans en savoir plus sur l'identite du mannequin. Mais c'etait une etrangere, elle devait donc savoir parler anglais....

11 mars 2006

soiree irlandaise

Alors, pour continuer mon post precedent. Mardi soir je suis donc alle a Nishinomiya-Kitaguchi (entre Osaka et Kobe), pour passer la soiree dans un pub irlandais avec Fabien, une copine a lui et des copines a elle. Arrive a la gare de Juso, Fabien saute dans le meme wagon que moi, et nous voila partis pour Nishinomiya (je dis ca comme si c'etait un periple trans-siberien, mais c'est juste a 20 minutes d'Osaka). Arrive sur place, il appelle sa copine, Kyoko, qui lui dit sortie "est". Aucune sortie Est en vue.... On sort par la sortie sud-est. Pas de Kyoko a l'horizon. Elle arrive finalement avec 10 minutes de retard (sisi, ca existe des japonais en retard). Je vous passe le quart-d'heure de peripeties pour trouver le pub. On y arrive finalement, et on se pose dans le coin restaurant de l'etablissement. C'etait bien un pub irlandais, avec une partie restaurant. Le tout reproduisait tres bien l'ambiance de pub, la crasse et le monde en moins (c'est assez mort le mardi soir). Avant d'arriver, on s'etait deja fait des films avec Fabien sur ses copines. Ils m'avait dit que Kyoko ne serait pas "de mon gout". Cela s'est avere vrai, et il en a ete de meme pour ses copines qui nous ont meme fait peur au debut. En dehors du fait qu'il y avait de la pizza et des saucisses au menu du pub, tout le reste s'est bien passe a bavarder en japonais et un peu anglais. Arrive au chapitre habituel de "quel age tu as", on me demande le mien. J'avoue mes 22 ans, et s'ensuit un concert d'exclamations et de "wakaaaaai"(jeune en japonais). En effet, elles avaient toutes plus de 30 ans, alors que leur petites tailles et leur visage jovial me faisait leur en donner 25-26 a tout casser (et j'en aurai mis ma main a couper). Non content de garder ma main, j'apprend avec non moins de surprise et de peur qu'une des trois est nee le meme jour que moi et qu'elle bosse a cote de chez moi.... gloup! Une autre est mere et en est a sa dixieme annee de droit.... On ne peut que faire silence et compatir, a defaut de saluer la performance. Malgre mes medisances, c'etait une bonne soiree, dans un endroit sympa. Seul Kyoko a demande mon numero et j'ai pas demande celui de ses copines.

10 mars 2006

nouvelles

J'avais evoque mes recentes occupations dans mon precedent post. Je vais ici les developper un peu plus. Depuis que je suis rentre de France je donne des cours de Japonais aux trois memes etudiants. C'est pas le Perou, mais ca m'occupe 4 heures par semaine. Enfin, plus que deux un, de mes etudiants vient de partir deux semaines en vacances.... Bref, c'est pas la fete, et c'est galere de trouver des etudiants, et des ecoles qui ont besoin de professeurs. J'ai demande a une de mes profs de japonais dont le mari est prof de francais, et il a ete pendant longtemps dans la meme situation que moi. Mais on me dit de garder espoir, le printemps arrive, c'est la saison des recrutements (si vous voyez un lien entre le printemps et les recrutements mettaient un commentaire parce que j'ai pas trouve. A la rigueur qu'on me dise la rentree des classes, mais le printemps....) A part ca j'avais repondu a une annonce d'un studio de casting qui proposait un listing gratuit dans leur base de donnees pour des etrangers qui cherchaient a faire de la figuration ou qui avaient une chance comme top model. Pas que je reve d'etre top model, mais de la figuration me tentait bien. Je vais donc au studio, et je me retrouve face a un allemand d'une tete de plus que moi, qui me dit que si je signe avec lui je pourrai pas signer avec d'autres agences et qui me parle des jobs qu'il aurait a me proposer. Il me demande si j'ai deja fait des photos pour des magasines (j'avais envie de lui demander si j'en avais la tete), si je savais dancer comme les Blues Brothers, ou encore si je savais jongler (j'ai pas oser lui avouer que je savais faire sauter un balon sur mon nez et que je savais traverser un cerceau enflamme). Bref il etait pas tres amical et j'etais pas tente de signer. Enfin il me demande ce que je sais faire a part parler 4 langues. Je laisse echapper, sans vraiment y croire moi meme, que je sais faire des sites internet .... Et la, mon allemand change du tout au tout. Il devient sympa, et n'en fini plus de parler. Il me dit qu'il est en train de monter un projet de designers freelance pour le compte de clients japonais et qu'il a besoins de webdesigners, d'illustrateurs, de graphistes et autres. Je lui precise que les sites que j'ai fais sont tout en html et pas plus (a part quelques scripts pioches par ci par la). Cela le derange pas plus que ca. Je lui dis que je suis interesse mais que je n'ai pas de pc chez moi. Il me demande si je sais manier un Mac, je lui dis que ca doit pas etre bien difficile. Du coup voila deux semaines que je bosse sur le site de ce projet. L'allemand (Gerd, de son nom)qui faisait peur se revelle etre un ancien de la legion etrangere francaise (voila peut-etre ce qui lui donne ce cote effrayant), et etre super sympa. J'ai eu largement le temps de me faire la main sur Mac, et c'est vraiment la classe. En plus le studio en lui meme est bien style. Les gens hallucinent en entrant, et surtout ses clients japonais. Bref, il y a pire comme ambiance de travail. En plus de sa mignonne assistante japonaise il y a des mannequins etrangers qui defilent .... ^^ Je n'y bosse pas tous les jours, et le site sur lequel je bosse est un essai. Mardi est entree dans le studio une fille avec un masque sur le nez. Je croyais que c'etait une japonaise avec ce masque. Je lui parle en Japonais. Gerd se met a lui parler en anglais. Apparement ils se connaissaient bien. Je lui demande d'ou elle vient et combien de temps ca fait qu'elle est au Japon : Roumaine, depuis 6 ans au Japon.... J'ai deja entendu ca quelque part. Je lui demande a tout hasard si elle travaille pas chez Vodafone a Shinsaibashi. C'est le cas!! J'avais juste discute une fois avec elle quand j'etais alle acheter une carte memoire pour mon ancien portable! Bref elle etait juste la pour voir les photos d'un shooting qu'elle avait fait. A un moment on parle avec Gerd du Francais (il l'avait appris a l'ecole et en France dans la Legion), et la voila pas qu'elle se met a chanter Frere Jacques avec un accent roumain des plus sexy. Gerd lui emboite le pas. J'ai hallucine. Ils me disent que c'est un des premiers trucs qu'ils ont appris en apprenant le francais a l'ecole. Autre anecdote. Aujourd'hui sont venues deux japonaises (20 et 28 ans), justement pour voir les photos de la roumaine. Bla, bla, bla, presentation et hajimemashite. Elles offrent une boite de chocolat a Gerd pour son anniversaire. Il en mange un et me tend la boite en me disant "tiens regarde, c'est des chocolats francais". En effet c'etait bien ecrit en Francais, mais c'etait made in Tokyo. Je me met a lire la premiere phrase. Les deux japonaises poussent un cris en meme temps et l'une s'exclame "Mon dieu, c'est du Francais!". Je ris dans ma barbe et je lis la seconde ligne. Re cris. Et la, l'inscription de la boite de chocolat se termine.... La plus jeune continue a me fixer. Je la regarde et lui avoue qu'il y a des phrases francaises un peu partout, sur les enseignes de magasins, sur les boites de chocolat (en l'occurence).... mais que tout cela a tres rarement du sens. Elle acquiesce, ne pouvant me contredire. Avec mes cours de Japonais, voila donc ce qui occupe mes semaines. Je vais bientot devoir egalement demenager. Ayant demenage a la va-vite de chez Sayaka j'ai pris un appartement de mon ancien proprietaire disponible que jusqu'a fin mars. Sachant ca, je me suis laisse le temps de chercher un appartement "definitif". J'ai visiter une vingtaine d'appartment, dans differents coins d'Osaka. Il y en avait des tres bien, mais je devais payer deux fois et demi le loyer pour entrer dans l'appartement entre les frais d'agence, les commissions, la remise en etat de l'appartement, blablabla. J'en ai finalement trouve un, moins cher que ce que je paye actuellement, et a une station de metro de la ou je vis. Je recherchais pas particulierement une collocation, mais l'occasion s'est presente. De plus j'allais pas chipoter de vivre au Japon , en collocation avec .... deux Japonaises. Je vous en dirai plus le mois prochain quand j'aurai demenage. Sinon, depuis que Romain est parti je sors nettement moins. Mardi soir, j'ai recu un message de Fabien (un francais arrive au Japon a peu pret en meme temps que moi, et mon seul vrai pote sur Osaka) qui me proposait de passer une soiree avec une japonaise et deux de ses copines. Comme j'ai plus de temps la, je raconterai ca demain ^^ C'est l'heure pour moi de rentrer avant que je rate le dernier metro.

recits de voyage

Voila une semaine et demi que Romain, Jenny et Aurelie sont partis. Semaine employee a bosser, chercher du boulot, chercher un appartement et revoir Sayaka et d'autres potes que j'avais delaisse ces derniers temps (je suis sur qu'ils s'en sont meme pas apercus). Mais autant commencer par le commencement : Le voyage de trois petits loups au Japon. Pendant un mois, Romain et Jenny ont donc choisit de rester sur Osaka. Il etait donc de mon devoir de leur faire decouvrir la ville et ses environs, et tant qu'a faire decouvrir des choses que je n'avais pas encore vu, n'ayant pas fait de tourisme plus que ca depuis que je suis arrive en septembre dernier. Le premier constat que je peux faire est que la vie dans une grande ville Japonaise est horriblement chere. C'est pas nouveau vous me direz, mais quand je suis arrive vers la mi-fevrier en ayant depense presque tout mon budget mensuel, et que le nerf de la guerre se faisait rare, un changement de strategie a donc ete necessaire. Dans les premiers temps de leur sejour, ce fut sorties tous les jours a Osaka, et restaurant tous les jours. Entre les "je veux vous montrer tel ou tel endroit" et les "il faut a tous prix que vous goutiez ca", je pense sans me vanter leur avoir donne une image de la vie d'Osaka qu'un simple touriste n'aurait eu. Heureusement, ils avaient prevu le coup, et les jours de "pantouflardise" ont ete agrementes de parties de GameCube. Durant les deux premieres semaines nous ne sommes quasiment pas sortis d'Osaka. Osaka n'est certe pas n'est pas la ville la plus culturel du Japon, (pour pas dire quasiment pas culturel), mais il y a matiere a faire, si tant est que le portefeuille suive. J'avais quelque peu parle de ces jours passes exclusivement a Osaka intra-muros (shinai, en Japonais) dans un autre post. Cela etant dit, il me reste a exposer les deux dernieres semaines, durant lesquelles Aurelie nous a rejoint. Dans une moindre mesure, mais une decouverte d'Osaka etait necessaire aussi a Aurelie qui decouvrait le Japon pour la premiere fois. Outre deux journees shopping, une journee badminton (oui, encore), une visite (sans moi) du musee d'histoire d'Osaka dont j'ai deja largement parle sur ce blog), nous sommes egalement alles a Himeji et Kyoto. Je ne m'attarderai pas sur Kyoto. Nous n'avons rien visite que je n'avais vu auparavant et dont je n'avais pas parle : - Kyoto, voyage 2004 - post du 18 fevrier - post du 10 janvier - post du 29 octobre Dans la serie des lieux que je n'avais pas encore visite il y a le chateau d'Osaka. Et oui, j'habite a Osaka depuis presque 6 mois maintenant et je n'etais pas alle visiter le chateau. Le chateau d'Osaka a ete construit en 1585 par Toyotomi Hideyoshi, qui en fit une place forte importante dans le but d'unifier le Japon. Il ne reste aujourd'hui qu'une reconstitution de l'ancien donjon, detruit par l'aviation americaine durant la seconde guerre. Photos du donjon (reconstruit en 1997) Nous avons eu la surprise de decouvrir que le parc du chateau etait encore habite .... On peut observer sur les toits differents Mon (symboles ou blasons d'un clan dans le Japon feodal) temoignant de travaux effectues par les differents residents du chateau.
Plus a l'ouest d'Osaka, au dela de Kobe, nous sommes alles visiter le chateau d'Himeji. Fonde en 1346 et ayant pris sa forme actuelle en 1609 il n'a pas, contrairement au chateau d'Osaka, souffert des bombardements americains durant la seconde guerre mondiale. Cela signifie que sont donjon ainsi que les autres batimens sont entierement en bois. Son surnom de Heron Blanc est du a l'enduit qui recouvre ses murs. Outre l'aspect esthetique, cet enduit donne au chateau une resistance au feu. Lors de notre passage a Himeji, le soleil n'etait pas au rendez-vous, c'est pourquoi les photos sont quelques peut sombres. Vous pouvez voir ici un panorama de la vue qu'offre le sommet du donjon.